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Défilés parisiens : vague de couleurs et d'imprimés pour l'été 2008

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AFP
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8 oct. 2007

PARIS, 8 oct 2007 (AFP) - Couleurs et imprimés ont fait un retour en force dans les défilés de prêt-à-porter féminin pour l'été prochain qui se sont achevés dimanche 7 octobre à Paris après avoir proposé pendant neuf jours des silhouettes d'une élégance plutôt sage.

Les créateurs ont dessiné des vestiaires sans extravagance, plus faciles à adopter dans la vie quotidienne que les robes de baby-doll et les combinettes de l'été dernier.

Christophe Decarnin pour Balmain a ainsi proposé de longues robes à volants de franges. John Galliano, pour Christian Dior comme pour sa propre collection, a fait preuve d'une exubérance contrôlée. Stefano Pilati a dessiné pour Saint Laurent un vestiaire austère.

Les couleurs règnent en maître chez de nombreux créateurs. Même Karl Lagerfeld rompt la rigueur graphique du noir et blanc avec des éclats de couleur. Alber Elbaz chez Lanvin, Jean-Paul Gaultier pour Hermès ont ébloui avec des soies chatoyantes. Valentino, dont c'était la dernière collection de prêt-à-porter, a fait déferler des robes aux nuances subtiles. Marc Jacobs a choisi pour Vuitton des télescopages de couleurs acidulées.

D'autres, comme Paulo Melim Andersson pour Chloé, ont préféré à la couleur unie des coups de pinceau sur l'étoffe blanche.

Les imprimés, surtout floraux, ont souvent envahi les podiums. Fleurs et ramages se sont épanouis chez Léonard comme toujours, mais aussi chez Elie Saab, Dries Van Noten, et dans une version plus exotique chez Kenzo.

La taille est souvent fine, en tailleur style années 40 ou jupe parapluie des années 50, notamment chez Christian Lacroix. Elle est étranglée chez Alexander McQueen.

Les manches restent souvent bouffantes et les cols volumineux, s'épanouissant en collerettes (Viktor & Rolf) ou se feuilletant (Lanvin).

Les collections ont fait la part belle aux robes, mais aussi aux sarouels et aux combinaisons-pantalons souvent d'une confortable ampleur, portés le plus souvent avec de très hauts escarpins. Sonia Rykiel signe notamment des combinaisons-salopettes en maille à poches en trompe-l'oeil.

Un zeste d'esprit militaire reste présent, avec des vestes d'officier ou des épaulettes notamment chez Jean Paul Gaultier et Chanel.

Gaultier a évoqué les pirates des Caraïbes et leurs fiancées, Karl Lagerfeld les étoiles, notamment celles du drapeau américain, Antonio Marras pour Kenzo a rendu hommage à la jungle et à la puissance des rêves, Viktor & Rolf aux Pierrot et Arlequin.

Le sport a également inspiré les créateurs, comme la Russe Alena Akhmadullina avec ses sportives soviétiques et Jean-Charles de Castelbajac avec une collection intitulée "Sportacus", mêlant jeux du cirque et Jeux Olympiques. Les JO ont conduit le Chinois Frankie Xie à dessiner pour Jefen un vestiaire d'allure très sportive.

Un certain nombre de créateurs ont préféré se livrer à des exercices de style sur le vêtement (Riccardo Tisci chez Givenchy) plutôt que de concevoir une collection autour d'une histoire ou d'un thème.

Les défilés ont donné lieu à des mises en scène moins spectaculaires à l'exception de celle de John Galliano qui a placé sa collection dans un décor de fête foraine surréaliste occupant le Stade français.

La présentation des collections a drainé sa cohorte habituelle de célébrités, dont le rappeur Kanye West, très assidu tout comme la chanteuse Courtney Love, mais aussi le chanteur Sting, l'ex-Spice Girl Victoria Beckham, la cinéaste Sofia Coppola, la comédienne et mannequin Dita von Teese, les actrices Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Kristin Scott-Thomas, Isabelle Adjani.

Par Dominique SCHROEDER

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