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Défilés milanais : du faux deux-pièces au vrai vinyle

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28 sept. 2006

MILAN (Italie), 28 sept 2006 (AFP) - Emilio Pucci a invité jeudi 28 septembre à retourner à la plage, avec un vestiaire coloré et facile à vivre, tandis que Dolce & Gabbana comme Karl Lagerfeld pour Fendi habillent les citadines de plastique et de vinyle.


Un maillot du créateur belge Raf Simons pour Emilio Pucci lors de la présentation des collections printemps-été 2007 - Photo : François Guillot/AFP

Les trois marques présentaient leurs collections de prêt-à-porter printemps-été 2007 à Milan.

Pour Emilio Pucci, Mathew Williamson a dessiné un vestaire idéal pour la dolce vita au bord de l'eau, avec de très courtes robes qui déclinent les courbes de l'imprimé maison en bleu azur, vert d'eau, marine... Un camaïeu de couleurs fraîches qui se retrouve sur d'autres pièces comme une mini-jupe fendue sur le côté ou un caleçon associé à une tunique fluide.


Création Emilio Pucci printemps-été 2007 présentée à Milan - Photo : François Guillot/AFP

Le bleu règne également sur des robes longues et amples, ceinturées de métal sur le devant, ou liserées de vert d'eau et accompagnées de gros bracelets rigides.

L'imprimé se décline aussi en noir et blanc dans des robes courtes au dos nu, sur des robes longues avec des jeux de découpes sur le devant, ainsi qu'en version multicolore. Pour le soir, il rosit, s'orne de pastilles brillantes à la taille, aux manches, à l'ourlet.


Création Eimilio Pucci printemps-été 2007 présentée à Milan - Photo : François Guillot/AFP

Des maillots, faux ou vrais deux-pièces, des combinaisons-shorts, de gros sacs de plage complètent ce vestiaire tonique et frais. De grands colliers plats, assemblage coloré de pièces géométriques d'aspect plastique, forment comme des plastrons, voire une carapace ajourée.

Chez Dolce & Gabbana, l'or avait ruisselé cet hiver, l'été est la saison de l'argent, du plastique transparent, du vinyle noir pour des silhouettes aux formes soulignées, voire accentuées, par exemple par des corsets qui font des seins en obus.


Création de Dolce & Gabbana lors de la présentation des collections printemps-été 2007
Photo : Filippo Monteforte/AFP

La femme vue par Domenico Dolce et Stefano Gabbana surgit d'un échaffaudage métallique pour afficher une féminité déterminée, très dynamique en courte robe à la taille étranglée dans de hautes ceintures à multiples fermetures ou le buste enserré dans une sorte de corset, perchée sur des chaussures en vernis noir et plastique transparent.

Le plastique s'invite partout, dans les découpes d'un bustier, pour rallonger une robe noire, pour un corset rigide. Le vinyle noir dessine les lignes d'un pantalon ou d'un short, compose un col souple, se découpe en bandelettes vernies qui s'entrelacent pour un bustier.


Création printemps-été 2007 Dolce & Gabbana présentée à Milan
Photo : Filippo Monteforte/AFP

Une mini-robe bustier, moulée comme une coque et lacée dans le dos, semble une armure d'argent.

Presque à l'opposé de cette allure déterminée, les stylistes signent une série de longues robes ou de combinaisons-pantalons brillantes et multicolores, richement brodées, avec d'amples manches asymétriques.

Chez Fendi, Karl Lagerfeld voit l'été en noir, blanc et argent, avec de rares éclats de rose vif pour une mini-jupe ou un micro-blouson perforé.

Il propose de courtes robes aux bretelles de vinyle ou de vernis noir, ou argent à noeud papillon. Le vinyle se découpe également en fines boucles qui ponctuent une robe, ou alterne avec des bandes de tissus opaque ou perforé pour un haut. Une robe longue se compose d'une cascade de volants en boucles de vinyle ou de vernis.

De larges ceintures font la taille fine. Elles se portent y compris sur des robes pulls en grosse maille ourlées de torsades à l'ourlet et aux manches, déclinées dans des tons sourds.

Chez Jil Sander, l'austérité est de mise, avec des pantalons cigarettes et de courtes vestes droites à très petit col, très stricts même s'ils sont déclinés dans des couleurs éclatantes (jaune citron, vert laitue, orange vif, bleu électrique...) et non seulement dans des tonalités sombres. Le styliste Raf Simons signe aussi des mini-jupes droites et des robes au volume inattendu dans le dos créé par un jeu de drapés.

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