MILAN (Italie), 26 sept 2007 (AFP) - Les belles de Gucci sorties tout droit des fifties ont croisé mercredi 26 septembre sur les passerelles milanaises les élégantes vaporeuses imaginées par Roberto Cavalli, au cinquième jour des défilés pour le printemps-été 2008.

Création Gucci collection printemps-été 2008 Photo : Christophe Simon/AFP

Clin d'oeil aux années cinquante chez Gucci pour une allure qui puise dans le graphique et agrémente le noir et blanc de touches de jaune d'or ou de rose bonbon. Frida Giannini a dessiné des jupes très marquées à la taille qui s'évasent en tourbillonnant à mi-jambe, façonnées de plis et de drapés et retenues à la taille par un noeud, estampillées de fleurs exotiques ou alors striées de bandes de cuir verni.

Création Gucci collection printemps-été 2008 Photo : Christophe Simon/AFP

Entre bonbon et pétale, le rose Gucci se pose sur une petite veste-chemise à la brillance vinyle, dans un manteau très ample aux manches courtes, dans un pantalon cigarette qui enserre la cheville puis s'élargit sur les hanches ou sur une robe ballon où les mains se glissent dans de confortables poches.

Création Gucci collection printemps-été 2008 Photo : Christophe Simon/AFP

Pour sortir, les robes de soirées en taffetas s'allongent jusqu'à toucher le sol et se portent avec de larges ceintures noires. Le haut bustier est retenu sur une seule épaule par une énorme boucle style ceinture.

Création Gucci collection printemps-été 2008 Photo : Christophe Simon/AFP

Sur une passerelle de parquet recréant la galerie des glaces du château de Versailles, Roberto Cavalli fait défiler des courtisanes modernes à la volumineuse chevelure crêpée et aux longues robes de coton blanc qui mêlent dentelles ajourées, smocks, plissés et volants. Les lignes sont fraîches, épurées et vaporeuses, les cols des chemises vont effleurer menton tandis que les robes s'ouvrent jusqu'au nombril et n'hésitent pas dévoiler un sein nu.

Création Roberto Cavalli collection printemps-été 2008 Photo : Damien Meyer/AFP

Beaucoup plus années 1960, des robes-blouses et des longues tuniques de soie violette, bleue et vert mousse remettent au goût du jour les tissus foulards et les cotons indiens chers aux hippies : des pantalons aux vestes, tout est ample et flotte, tandis que les pieds s'enfilent dans des lourdes chaussures à l'épaisse semelle de bois brut.

Créations Emporio Armani collection printemps-été 2008 Photo : Damien Meyer/AFP

Emporio Armani, ligne bis de Giorgio Armani, mise tout sur la jupe mi-cuisse et le short dans des tons soyeux et satinés de gris, blanc et beige.

Créations Emporio Armani collection printemps-été 2008 Photo : Damien Meyer/AFP

Le tissu des jupes est tellement fluide que son aspect en devient liquide ; elles se portent drapées, plissées sur le côté, ou en mini paréo qui s'ouvre sur les cuisses. Les tops n'ont pas peur de dévoiler la poitrine, que viennent caresser de longs colliers de perles de culture.

Création Emporio Armani collection printemps-été 2008 Photo : Damien Meyer/AFP

Les shorts se gonflent et bouffent sur la cuisse avant de se resserrer sur le genou à la façon d'un caleçon serré, et se portent avec une veste de tailleur très longue.

Antonio Marras, également directeur artistique de Kenzo, mélange pour la ligne à son nom les tons framboise, vieux rose et gris qu'il applique par patchs sur une longue robe bustier, une combinaison pantalon ou un petite veste de kimono, jouant également des effets mat et brillant.

Création d'Antonio Marras collection printemps-été 2008 Photo : Christophe Simon/AFP

Marras s'essaie au jaune et du gris dans une veste arlequin à petits damiers portée sur une culotte boxer. Le jodhpur est partout et se décline dans toutes les couleurs, notamment en blanc pour accompagner un petit haut de voile et de plumes immaculé.

A la fin du défilé, sa mariée, en longue robe blanche très transparente, s'est fait longuement photographier à la façon d'une madone sortant des eaux sous un rideau de pluie drue qui servait de décor à la présentation de la collection.

Par Katia DOLMADJIAN