Par
AFP
Publié le
5 févr. 2006
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Défilés à New York : couleurs sombres mais atmosphère à l'optimisme

Par
AFP
Publié le
5 févr. 2006

NEW YORK, 5 fév 2006 (AFP) - La semaine des défilés automne-hiver 2006 a débuté à New York avec des couleurs sombres, mais dans une atmosphère de relatif optimisme, sous le signe de la globalisation.


Défilé Kenneth Cole pendant la Fashion Week new-yorkaise collection automne-hiver 2006/2007
Photo : Stan Honda/AFP

Pour sa 14e année, la "Fashion Week" new-yorkaise, qui se tient du 3 au 10 février, innove, avec la retransmission des défilés en direct sur internet, sur www.imgfashionworld.com. Une première de taille à laquelle les couturiers ont longtemps été réticents, de crainte de faciliter plus encore les contrefaçons, avant de finalement se rallier à la puissance du média.

"L'atmosphère est à l'optimisme, on parle beaucoup de cette semaine, et cela a sans doute un lien avec ce projet de diffusion. Désormais on peut voir dans le monde entier les shows en direct", dit Fern Mallis, vice-présidente d'IMG, la société organisatrice de la semaine new-yorkaise.

Si New York réunit encore une majorité de designers américains, de plus en plus d'étrangers choisissent de venir y présenter leur travail, du Brésilien Alexandre Herchcovitch au Français Lacoste, à la Belge Veerle Goyvaerts (qui officie sous le nom de Verlaine). Jusqu'à Karl Lagerfeld, qui sera là pour la première fois.

"Paris est un laboratoire pour la créativité. A New York, les vêtements sont plus commerciaux, mais c'est aussi une ville très internationale", explique Fern Mallis. "Nous avons des designers venus d'Australie, de Turquie, de Grande-Bretagne (...) Pour presque tout le monde, les Etats-Unis constituent le marché principal" de l'industrie textile.

Vendredi, l'Américain Kenneth Cole a lancé l'événement avec une collection masculine et féminine aux couleurs sombres, charbon, gris. Le soir, la Japonaise Akiko Ogawa offrait des modèles en soie ou en cachemire gris-bleu, beige ou argent, robes-manteaux, jupes ballons, robes ornées de cristaux, le tout agrémenté de collants sans pieds donnant à l'ensemble une touche années 80.

A côté des très établis Calvin Klein, Marc Jacobs ou Diane von Furstenberg, de nouveaux venus seront suivis avec attention, notamment le duo Marchesa, venu de Londres et remarqué à travers les robes portées par Penelope Cruz et Felicity Huffman lors de la dernière cérémonie des Golden Globes.

Le vétéran mexicain Manuel Cuevas, qui a habillé Johnny Cash ou Elvis Presley, fera son entrée en scène avec une collection dont on peut attendre quelque inspiration "cowboy".

Suivant une tradition bien new-yorkaise, de tout jeunes créateurs seront observés de près, comme Jason Wu, 23 ans. Ce Canadien d'origine taïwanaise, ancien stagiaire de Narciso Rodriguez, présentera une collection du soir, espérant marcher dans les pas de couturiers à succès comme Zac Posen, 25 ans aujourd'hui, le duo Proenza Schouler, 27 ans chacun, ou la Sud-Coréenne Doo.Ri.

Comme à l'accoutumée, le dernier jour, vendredi, sera réservé aux ténors new-yorkais Ralph Lauren et Donna Karan, mais c'est Karl Lagerfeld qui clôturera réellement la Fashion Week, en soirée.

Le directeur artistique de Chanel présentera sa collection en son nom propre, "Lagerfeld Collection" (ex-"Lagerfeld Gallery"), dans le quartier de Chelsea, dans l'ancien studio de la photographe Annie Leibovitz.

Au total, les grandes tentes blanches montées dans Bryant Park accueilleront 67 défilés. Des dizaines d'autres présentations sont prévues dans tout Manhattan, une sorte de Fashion Week "off" qui chaque année grandit un peu plus.

Par Catherine HOURS

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.