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7 juin 2017
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Cosmétiques : la liste des produits "indésirables" dépasse le millier de produits

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7 juin 2017

Plus de 1 000 produits figurent désormais dans une liste régulièrement actualisée par l'UFC-Que Choisir sur des cosmétiques aux substances jugées « indésirables », a annoncé mercredi l'association, exhortant une nouvelle fois les pouvoirs publics à agir, notamment contre les perturbateurs endocriniens.

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Lors d'un précédent pointage en février, un an après avoir initié sa liste, l'UFC-Que Choisir avait appelé les consommateurs à alimenter eux-mêmes sa base de données, qui épinglait alors 400 produits.

L'association identifie désormais 12 composés « préoccupants » (perturbateurs endocriniens, allergisants, irritants, etc.), contre 11 précédemment, et a repéré 23 produits incorporant dans leurs formules des substances « rigoureusement interdites » et pourtant vendus sur le marché, selon son communiqué.

L'un de ces produits, un fond de teint sous forme de poudre minérale, contient ainsi de l'isobutylparaben, « un perturbateur endocrinien avéré, pourtant interdit depuis plus de deux ans » dans l'Union européenne, s'indigne l'UFC. D'autres produits, dont un spray solaire pour enfants, un soin masculin pour les yeux et un gel coiffant pour cheveux contiennent de la MIT, alors même que cet allergisant est interdit depuis février dans l'Union européenne pour des produits de ce type, non rincés.

L'UFC-Que Choisir réclame le « retrait immédiat » de ces 23 produits « hors la loi », selon elle, et a une nouvelle fois exhorté la Commission européenne à « publier enfin une définition ambitieuse des perturbateurs endocriniens », en incluant également les ingrédients qui sont suspectés d'en être.

Sollicité par l'AFP, le président de la Fédération française des entreprises de la beauté (Febea), Patrick O'Quin, a également appelé les distributeurs à les « retirer immédiatement du marché, conformément à la réglementation ». La « complexité de certaines chaînes de distribution pourrait expliquer que certains produits non rincés contenant de la MIT soient toujours vendus, bien qu'étant interdits depuis quatre mois », selon la Febea, jugeant en revanche « inexcusable » la présence dans d'autres produits de perturbateurs endocriniens interdits depuis 2015.

La Commission européenne avait proposé il y a un an des critères de définition, plus de deux ans après la date initialement promise, suggérant qu'un perturbateur endocrinien soit défini comme une substance qui a des effets indésirables sur la santé humaine et qui agit sur le système hormonal, avec un lien prouvé entre les deux.

Cependant cette définition avait été jugée trop étroite par certains États membres, dont la France. Jusqu'à présent, toutes les tentatives pour parvenir à un vote des États de l'Union européenne sur la question ont échoué. Fin mai, le vote a de nouveau été reporté. 

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