Par
AFP
Publié le
20 déc. 2005
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Chine en position de force grâce à ses achats massifs de machines

Par
AFP
Publié le
20 déc. 2005

PARIS, 20 déc 2005 (AFP) - L'afflux des textiles chinois sur le marché mondial, qui représentent déjà 33% des importations européennes, ne cesse de s'accentuer après les achats massifs de machines textiles effectués par la Chine depuis 2004, selon les chiffres de l'Institut français de la mode.


Ouvrières dans une usine de confection à Hanoi - Photo : Hoang Dinh Nam

Pour 2005, année où a pris fin le régime des quotas sur le textile, la part de la Chine sera passée de 14% à 23% des importations américaines d'habillement en valeur et de 23% à 33% pour l'Europe par rapport à 2004, relève le Centre textile de conjoncture et d'observation économique (CTCOE) de l'IFM (Institut français de la mode), dans sa lettre de décembre.

Au total, les importations américaines d'habillement en provenance de la Chine auront augmenté de 82% en 2005 tandis que celles de l'Europe auront progressé de 50%, alors que les importations totales de ces deux régions n'ont augmenté respectivement que de 8% et 4%.

L'industrie textile chinoise grignote les parts de marchés de ses concurrents, principalement asiatiques: sur la période, la part des autres pays d'Asie a reculé de 39% à 36% dans les importations américaines et de 32% à 25% dans les importations européennes.

Selon l'étude du CTCOE, cette progression s'explique notamment par les investissements massifs de la Chine dans ses capacités de production.

"Dernière année avant la disparition des quotas, 2004 a traduit dans les investissements textiles les positions commerciales anticipées par les différents pays libéralisés. La Chine en est l'exemple le plus frappant, investissant de manière exponentielle depuis 2003", note le CTCOE.

En 2004, la Chine a acheté 74% des métiers à tisser neufs (48.231 sur les 65.534 métiers livrés dans le monde), soit 20 fois les investissements du second grand investisseur mondial, la Turquie.

Le CTCOE indique qu'au total, la Chine a investi, sur les dix dernières années, dix fois plus que les quatre plus gros investisseurs mondiaux sur la même période (Taïwan, Italie, Turquie, Corée du sud).

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.