Publié le
10 nov. 2017
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Chevignon n’est plus à vendre

Publié le
10 nov. 2017

Changement de programme pour Chevignon. Mise en vente par le groupe Vivarte en juin 2016, la marque de mode masculine n’a pas suscité l’intérêt d’éventuels repreneurs ou du moins fait l’objet d’aucune offre assez intéressante. Restant donc dans le giron du groupe, qui poursuit par ailleurs la cession d’André et Naf Naf, la griffe réputée pour sa doudoune à l’effigie d’un canard subit une réorientation en interne.


Collection automne-hiver 2017-18 - Chevignon


Comme nous l’a confirmé le groupe, Chevignon poursuit un processus de digitalisation sous la houlette de sa nouvelle directrice générale, Hélène Viot-Poirier. Nommée en septembre dernier, elle occupait auparavant le poste de directrice Internet et marketing du groupe Vivarte depuis 2016. L’activité commerciale de la marque devrait donc être resserrée sur le Web et évoluer comme une sorte de laboratoire, alors que son réseau de magasins à l’enseigne a été progressivement réduit. Selon nos informations, le label fondé en 1979 aurait fermé au minimum une quinzaine de magasins depuis un an.

Dans une lettre d’information publiée en octobre, la CFDT affichait son inquiétude pour la situation de Chevignon, redoutant « que des choix radicaux soient faits par les actionnaires au détriment du devenir de ses magasins et de ses salariés ».

Dans une récente interview donnée au Figaro, Patrick Puy a affiché son optimisme sur la situation du groupe, toujours en pleine mutation. « Nous ne sommes plus dans une phase de restructuration mais de croissance », a-t-il argué, précisant que l’Ebitda de Vivarte aurait progressé pour la première fois depuis 10 ans sur l’exercice écoulé. Le dirigeant, nommé il y a un an, estime aussi que « d'ici deux ou trois ans, Vivarte pourrait changer de contrôle ». « On peut tout imaginer. Chinois, Sud-Africains et Américains ont beaucoup d'appétit pour nos activités. Une introduction en Bourse pourrait aussi être envisageable. »

Sur l’année 2016-17, le groupe nous précise avoir généré 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Et prévoit une enveloppe de 85 millions d’euros pour divers investissements destinés aux marques continuant encore leur route dans son périmètre, à savoir Minelli, Cosmoparis, Caroll, La Halle et San Marina. La cession de l’enseigne Besson Chaussures, qui ne devait au départ pas être vendue, est elle toujours envisagée par le groupe.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com