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Californie : la justice à l’assaut des « sweatshops » textile

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27 sept. 2016

La commission de contrôle de Californie a mené durant deux jours des contrôles dans les usines locales d’habillement. Six sociétés ont reçu des amendes pour absence d’assurance des salariés, tandis que quatorze autres font face à des accusations de production illégale. Une opération qui se veut le signal de départ d’une vaste campagne contre les « sweatshops », ces ateliers illégaux ou insalubres.

AFP


Les inspecteurs estiment à 155 457 dollars la valeur des biens illégalement produits par les entreprises concernées. Quelque 85 lots d’habillement non déclarés ont ainsi été saisis à l’occasion des contrôles. Les 18 entreprises et 22 sites concernés, qui cumulent près de 300 salariés, ont reçu de la part de l’Etat une amende de 42 300 dollars.

« Les opérateurs des sweatshops menacent les droits des travailleurs textile et avilissent l’image des employeurs honnêtes de cette industrie, rendant difficile pour ces entreprises légitimes de rester en opération », a souligné la commissaire du travail, Julie A. Su. « Ces entités illégales devraient prendre note : nous allons braquer les projecteurs sur cette économie souterraine et ceux qui passent commande à ces entrepreneurs non enregistrés seront également tenus pour responsables. »

Une position qui s’inscrit dans un contexte très politique : le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a signé au printemps une loi devant amener l’Etat à instaurer d’ici 2022 un salaire horaire minimal de 15 dollars. Décision très critiquée dans un Etat comptant près de 63 000 travailleurs dans l’habillement et plus de 10 000 dans le textile, soit quelque 35 % de la main-d’œuvre américaine de textile-habillement concentrée dans 2 200 sociétés spécialisées.

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