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A New York, lignes strictes contre inspiration pop

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10 févr. 2007

NEW YORK, 10 fév 2007 (AFP) - Les lignes devraient se faire plus strictes et les vêtements plus près du corps l'hiver prochain, même si l'inspiration pop ne se dément pas chez nombre de créateurs qui présentaient jusqu'à vendredi 9 février leurs collections dans le cadre de la semaine de la mode de New York.


Le défilé Calvin Klein, le 8 février 2007 à New York
Photo : Fernanda Calfat/AFP

Jupes, robes et manteaux s'allongent, la taille est soulignée (la ceinture fine est un must). Plusieurs pièces font leur retour, toutes au service des formes : le spencer (Marc Jacobs), la jupe au mollet moulante et taille haute façon années 50 (Ralph Lauren, Narciso Rodriguez), le pantalon taille haute. Le col montant boule ou droit surdimensionné (Calvin Klein, Y-3) a aussi beaucoup été vu.

Calvin Klein a présenté jeudi une série austère déclinant les gris et bleus profonds, faite de larges manteaux et de robes droites près du corps en épais drap de laine, au parfum militaire parfois adouci sur certains modèles par de douces matières laineuses. Rare fantaisie, une robe en mousseux mohair vert sapin.

Autre valeur sûre de la mode américaine, Ralph Lauren va au contraire vers des tons chauds, chocolat, beige, or, pour des lignes simples mais toujours agrémentées de détails uniques : robe en cachemire noir dos nu et col montant, jupe années 50 à large volant. Le corps est souligné, avec des vestes cintrées, des manteaux qui marquent la taille pour finir en corolle, des pantalons taille haute portés avec courte mini-veste.


Le défilé Tommy Hilfiger, le 9 février 2007 à New York Photo : Fernanda Calfat/AFP

Tommy Hilfiger, en pleine offensive en direction de l'Europe, revient après une saison loin des podiums avec une ligne moins "streetwear" et plus "ville", faite de robes en tweed chocolat ou pantalons serrés en soie or.

Proenza Schouler superpose les matières pour ses manteaux (laine, fourrure) et ses robes (voile, soie), et révèle l'influence du pionnier français de la couture Paul Poiret dans ses vestes-kimonos, le tout dans des couleurs sourdes, gris, noir, violet, kaki.

Lundi, le chouchou de la mode américaine Marc Jacobs, grand annonciateur de tendances, avait surpris en renonçant à ses volumes et superpositions de l'an passé, pour revenir à une silhouette longiligne, avec de longs manteaux "cavalerie", des pantalons taille haute, des jupes au genou. Parfois son style emprunte au militaire ou à la mode masculine. A côté du gris et du noir, les couleurs sont intenses: framboise, saumon, ou vert émeraude.

Dans le même temps, les volumes d'inspiration sixties apparus l'an dernier ont continué à être déclinés : paletots (Jill Stuart), robes trapèze (DKNY, Diane von Furstenberg), jupes minis. Le manteau est encore souvent court et évasé, voire cape (Zac Posen), et les couleurs restent de mise, qui devraient garder une tonalité légère à l'hiver à venir.

Le roi du sportswear Michael Kors a fait défiler de courts manteaux tulipe en tweed bordés de fourrure. Les robes restent courtes, les couleurs sable, marron, orange, jaune d'or, bleu électrique.

Fondée sur la tradition du sportswear américain, la "Fashion Week" de New York confirme, avec plus de deux cents collections sur les podiums et une foule d'acheteurs et journalistes spécialisés, son rôle de vitrine pour des créateurs aussi différents que les géants Donna Karan et Tommy, ou les jeunes espoirs Rodarte, Ruffian, Alexandre Herchcovitch.

La toute jeune créatrice Alice Ritter explique avoir multiplié par 3,5 son volume de production après son premier défilé new-yorkais, en septembre dernier.

A l'autre bout de l'échelle économique, Lacoste (qui vend 52 millions de pièces par an dans le monde !), défile à New York depuis 2003, avec la volonté de gommer son image traditionnelle. "Aux Etats-Unis, nous sommes plus une marque de mode que de sport", dit Philippe Lacoste, directeur des relations extérieures. Depuis 2004, le marché américain est devenu son tout premier (16 % de ses ventes).

Par Catherine HOURS

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